Samedi dernier, 23 mars , s'est tenu à Paris le forum du
Parti socialiste «La transition écologique: un nouveau projet politique
pour la gauche».
Le Forum veut affirmer l’urgence de la crise écologique
et le lien qu’elle tisse avec les crises économiques, sociales et
sanitaires. Il a présenté quatre tables rondes thématiques, chacune
animée par un Secrétaire national du parti et rassemblant des experts*.
Le vivant : matière première pour l’homme ?
Nous lancer enfin dans la transition énergétique
Produire et consommer pour un nouveau modèle de développement
La fiscalité écologique : un contrat entre les hommes au service du contrat entre l’homme et la nature
Pour "Libération":
"Globalement, il suit ou salue les mesures prises par le gouvernement.
Sur le nucléaire par exemple, le texte ne formule pas d’autre objectif
que celui, présidentiel, de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire
dans le bouquet énergétique d’ici 2025. Il évoque toutefois
«l’irréversibilité des conséquences» des accidents comme Fukushima et
insiste sur la nécessaire «sûreté» et «sécurité» des centrales.
Sur
les gaz de schistes, les socialistes se montrent plus fermes: «Cette
énergie fossile n’est pas l’avenir», affirme Mme Rossignol, pour qui il
faut «renoncer à l’idée que tout nouveau gisement possible est une
aubaine». «Ni fracturation hydraulique, ni nouvelle trajectoire
fossile», stipule le texte, qui stigmatise «le lobbying acharné» des
exploitants «pour nous convaincre que des mines d’or dorment dans le
sous-sol».
Le PS prône également une «évolution fiscale»: réformer la taxation
des carburants, en particulier du gazole, «mettre en place une
contribution climat énergie», le tout devant rester «à fiscalité
constante».
Toutefois, a prévenu Harlem Désir, «taxer le diesel
serait une rupture de contrat avec les citoyens qui ont été encouragés à
l’usage de ces moteurs depuis une décennie». Il a plaidé de «donner une
trajectoire pour viser un renouvellement progressif du parc automobile
au profit des véhicule à basse consommation hybrides électriques ou à
piles combustibles».
Enfin, plus globalement, la «social-écologie
veut repenser le rapport à la croissance»: «Mettre un terme à une
société fondée sur les dogmes du productivisme et du consumérisme pour
inventer une société du produire et du consommer mieux», résume le
texte."
*Parmi les invités figuraient Isabelle Autissier, présidente de WWF
France, et Jean Jouzel, climatologue et membre du Groupe
intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec).