le 13 juin 2013
Suite à la
lecture de l’expertise collective « Pesticides et
santé » de l’INSERM
(1), Générations Futures exhorte les
pouvoirs publics à prendre des
mesures fortes et rapides
pour réduire l’usage des pesticides et exclure
les plus
dangereux d’entre eux.
Contexte. L’INSERM rend publique ce jour (une
restitution est prévue aussi cet après-midi à l’Assemblée Nationale) une
expertise collective (2) menée sur le thème « Pesticides et santé ». Ce
document vise à répondre à la demande de la Direction Générale de la
Santé concernant les effets des pesticides sur la santé. Ce travail
s’appuie sur les données issues de la littérature scientifique
disponible et internationale en date du premier semestre 2012.
Présentation des résultats. Générations futures salue ce rapport qui vient confirmer le message que l’association diffuse depuis plus de 10 ans à savoir l’existence
de multiples études scientifiques montrant des présomptions réelles de
lien entre l’exposition aux pesticides et de nombreuses pathologies
graves.
Le rapport de l’Inserm confirme en effet des « présomptions
fortes ou moyennes » de lien entre l’exposition à des pesticides et :
Lymphome Non Hodgkinien (LNH), cancer de la prostate, myélomes
multiples, leucémie, Parkinson, Alzheimer, divers troubles cognitifs et
des impacts sur la fertilité et fécondabilité.
Pour d’autres pathologies, même si les liens semblent moins nets pour
les scientifiques pour cause de pathologies souvent moins répandues et
moins étudiées (comme le SLA (3)), il existe des données françaises très
significatives comme dans le cas des tumeurs cérébrales (risque
multiplié par 3) ou des méta analyses montrant des excès de risques
significatifs de plus de 80% dans le cas de la SLA. Notre conclusion sur
ce point est que les scientifiques se sont livrés à une analyse
relativement prudente de la littérature scientifique.