Ce ne sera pas facile, mais il ne faut rien lâcher !
Encore largement ignoré du grand public, le terme "perturbateurs
endocriniens" recouvre l'ensemble des substances chimiques
(plastifiants, bisphénols, retardateurs de flamme, pesticides, produits
cosmétiques, etc.) capables d'interférer avec le système hormonal. Ils sont
suspectés d'être une cause majeure de l'augmentation d'incidence de certaines
maladies (cancers, maladies cardiovasculaires, troubles du comportement,
diabète de type 2, etc.).
MIS EN CAUSE DANS LE DÉCLIN DE LA BIODIVERSITÉ
Omniprésents à faibles niveaux dans l'alimentation ou l'espace domestique,
ils sont également ubiquitaires dans l'environnement et sont mis en cause dans
le déclin de la biodiversité.
"La prise de conscience de l'importance de la question des
perturbateurs endocriniens, annonce en préambule la dernière version du texte,
a amené le gouvernement et l'ensemble des parties prenantes en 'santé et
environnement' à inscrire cette problématique parmi les priorités dans ce
domaine."
Les membres du groupe de travail interrogés s'accordent pour saluer l'importance accordée par le gouvernement
à la problématique. "La France sera le premier pays européen à se doter d'une telle stratégie et cela est
d'autant plus important que l'Europe doit faire de même d'ici septembre
2013", explique Nadine Lauvergeat , membre de Générations futures,
l'une des associations impliquées dans le processus.
"Le texte acte un changement de paradigme à propos de ces
substances, dans l'évaluation de la toxicité", se félicite pour sa
part André Cicollela, porte-parole du Réseau environnement santé (RES). Ce
changement de paradigme concerne certaines de ces molécules, capables de produire
des effets délétères à très faibles doses, lors de périodes critiques du
développement : in utero, dans la période périnatale.
Avis des représentants d’ Entreprises !
Ces derniers estiment que "l'étiquetage ne peut pas être
envisagé en première intention en l'absence de connaissances solides"
: "Une information sur les perturbateurs endocriniens suspectés mais
non avérés serait sans fondement et de nature à induire le consommateur en erreur,...... sans oublier les conséquences économiques importantes d'une telle proposition
pour les entreprises. Par ailleurs, le manque de données sur les fenêtres
d'exposition ne permet pas de définir les populations "vulnérables"
pertinentes."
source Générations futures