Les deux chambres se sont donc contenté de voter, au mois de mai, des textes a minima
rappelant la position de la France, qui pousse à une indication de
l’origine nationale des aliments et qui s’est opposée au retour des
farines animales.
Mais ce n’est pas parce que la France est engagée par des décisions
européennes qu’il n’y a plus rien à faire ! Le Président de la
République avait eu des propos très fermes lors du Salon de
l’Agriculture en février, plaidant pour « un étiquetage obligatoire »
sur les viandes utilisées dans les plats cuisinés et déterminé à
soutenir les démarches volontaires d’étiquetage. Sur les farines
animales, François Hollande avait carrément assuré : « La France
n’introduira pas ces protéines animales pour ce qui la concerne »… alors
qu’un moratoire est contraire au droit européen ! Trois mois après, où
en est l’exécutif sur ces sujets d’une brûlante actualité ? Quid de la
mise en place (pour le coup parfaitement licite) de filières « poisson
nourri sans farines animales » ? Il est temps d’agir pour rassurer les
consommateurs… qui ne veulent pas manger de ce pain-là !