Des opposants aux méthodes "minables"
L’ouverture du débat au Sénat vient de marquer un nouveau tournant.
Morbide. Alors que Jean-Pierre Michel, le rapporteur de la Commission
des lois au Sénat a commencé sa journée au tribunal pour répondre à l’insensée Barjot pour avoir exprimé tout haut ce que le bon sens impose de soi, à savoir qu'il n'y a pire homophobie que celle qui ne s"assume pas, , Chantal Jouanno venait de subir l'assauT d'opposants .... dans le 12e arrondissement au son de "un père, une mère, c’est élémentaire".
Un épiphénomène qui aurait été dérisoire, si les méthodes employées
notamment par Béatrice Bourges, la fameuse présidente du "Collectif pour
l’enfant", qui avait quitté le collectif "manif pour tous" au soir du
24 mars en dénonçant des méthodes de bisounours ... (sic), avaient confiné à la délation, comme le confia Chantal Jouanno, interrogée sur I>Télé jeudi soir vers 22h10 :
"Le plus étonnant, c’est que ceux qui se
réclament de la défense de la famille, sont les premiers à venir porter
infraction et à porter atteinte à votre propre vie de famille, parce que
derrière tout ça, ce qu’il faut bien savoir c’est qu’en plus ils ont
communiqué en citant le nom de mes enfants et en donnant mon adresse ce
qui est parfaitement, franchement minable."
Un sénateur UMP change son vote après des menaces de mort
Mais l’on avait encore rien vu, puisque, coup de théâtre, le sénateur UMP Christophe-André Frassa, qui avait voté en commission des lois " pour le mariage homosexuel.".. annonça peu avant l’ouverture des débats du palais du Luxembourg qu’il voterait contre en séance.
Sa déclaration matinale en laissa plus d’un perplexe puisque, tout
en rappelant qu’il était pour le mariage des personnes du même sexe, il
voterait contre…
La séance du Sénat apporta la réponse à ce brutal changement de vote, pour le moins incohérent : Christophe André Frassa a été me nacé de mort
Rien que ça. Alors il nie bien évidemment que cette menace ait infléchi
sa décision, tout en l'exposant dans l'hémicycle ; auquel cas, pourquoi
en faire mention ?
À la tribune, il explique qu’il craint les dérives de la PMA et de la
GPA, qui ne figurent pas dans le projet de loi, la GPA étant même ultra
marginale chez les élus de notre République. Un argument éculé, maintes
fois démenti par les partisans et surtout qui ne convainc personne.
Christine Boutin se félicite à coups de "on lâche rien"
Le sénateur a, semble-t-il, bel et bien cédé à la menace. Voilà
l’état dans lequel notre République est aujourd’hui : les convictions
républicaines ne valent plus rien face à la violence, à la menace, et au
harcèlement.
Certains expliqueront qu’elle n’est l’œuvre que d’une frange
marginale. Mais que vaut cet argument quand, aussi marginale fut-elle,
cette menace suffit à changer un vote.
Plus grave, la réaction de Christine Boutin sur Twitter qui se
félicite à coups de "on lâche rien" de ce changement de vote, occultant
la motivation du sénateur, pressé par une menace de mort :
Dès lors, il ne servira à rien de prétexter que la violence est à la
marge, ou l’œuvre du GUD ou de n’importe quel détraqué d’extrême
droite : quand on en arrive à cueillir les fruits de l’indicible et des
fossoyeurs de nos valeurs, on en épouse les semailles.
: qui a tagué des édifices publics cette semaine avec des croix gammées ?