La candidate à la primaire PS a répondu mercredi soir, après le dernier débat, à la lettre qu'Arnaud Montebourg avait posté sur son site internet à l'attention des deux finalistes.
Mardi soir, Arnaud Montebourg, en position d'arbitre de la finale de la primaire PS, signalait juste avant le dernier débat que ni Martin Aubry ni François Hollande n'avait répondu à sa lettre, et qu'il n'avait donc "pris aucune décision" quant à un éventuel soutien à l'un des deux candidats. Un débat et quelques heures plus tard, Martin Aubry lui a répondu sur son site internet. "Je souhaite qu'ensemble, nous puissions continuer pour la France en 2012 le travail que nous avons déjà accompli depuis 2008", affirme la maire de Lille, applaudissant le travail d'Arnaud Montebourg sur la primaire PS, dont il est l'initiateur.
"Nos convergences ne sont pas de façade ou de circonstance. On ne battra pas Sarkozy avec du flou, mais avec de la clarté", . Sur les propositions, Martine Aubry prend Arnaud Montebourg à témoin : "Tu connais mon engagement à reprendre en main la finance". "Concernant le commerce international, tu sais le travail que j'ai mené au sein de notre parti pour dépasser une forme de libre-échangisme dogmatique qui a trop ongtemps prévalu dans nos orientations générales". "Concernant la démocratie, tu sais les engagements clairs que j'ai pris sur le non-cumul des mandats et des fonctions", a-t-elle poursuivi. "Tu le vois, je plaide pour une stratégie offensive et protectrice pour la France et l'Europe".
Elle affirme aussi que "l'Europe doit être active, pas naïve", faisant écho à Arnaud Montebourg, qui avait dit que l'UE était "la zone la plus naïve du village mondial". "Notre volonté n'est pas seulement d'aménager ou d'humaniser le marché, mais bien de transformer le modèle de production libéral capitaliste", a dit Martine Aubry. Le maire de Lille répond aussi favorablement à Arnaud Montebourg, qui souhaite instaurer une VIème République : "Mon engagement est clair, assure-t-elle, je veux une nouvelle République qui mette fin à la monarchie présidentielle anachronique de la Vème République".