CONSTRUIRE L'AVENIR ENSEMBLE
 

15/03/2015

on s'en doutait ..mais c'est mieux en le disant !



Pour des raisons d'économie ou de dissimulation de leur méthodologie, les instituts de sondages respectent de moins en moins les principes de base des sondages et accumulent les "biais d'enquête". Concernant les sondages qui viennent d'être publiés sur les départementales, on peut être choqué par le fait que des instituts semblent avoir oublié un principe de base de la méthode des sondages : l'échantillon des personnes interrogée doit être représentatifs de la population concernée.
Pour les prochaines départementales, la population concernée habite dans des départements qui votent et déclare qu'elle ira voter les 22 et 29 mars prochain.
Sur les 3 derniers sondages Internet publiés dans la presse Odoxa IFOP, CSA, on peut manifestement affirmer qu'ils ne respectent pas ce principe puisqu'ils interrogent en toute conscience et sans le préciser aux lecteurs (citons en vrac) : des personnes qui ne sont pas concernées par le scrutin, des personnes qui n'iront pas voter et qui viennent de le dire ou qui se voient proposer des listes qui ne sont pas présentes dans leurs cantons.

Une accumulation d'approximations, de bidouillages et de silences qui sont de véritables scandales en terme de déontologie professionnelle.
Assez hypocritement, les instituts de sondages prennent l'habitude de préciser que les résultats annoncés ne sont pas des prédictions, mais des états de l'opinion au mo

Scandale n° 1 : des évaluations d'intentions de votes réalisées sur des personnes ayant précisé qu'elles n'iraient pas voter.
Scandale n° 2 : interroger sur leurs intentions de vote aux départementales des personnes qui ne sont pas concernées par cette élection.
Scandale n° 3 : proposer aux répondants des listes qui ne sont pas présentes dans leurs cantons, biaisant totalement les réponses.
Scandale n°4 : on ne doit interpréter comme étant une "intention de vote" que des réponses à une question parlant explicitement "d'intention de vote
Scandale n° 5 : Le flou sur les personnes qui ne se sont pas prononcées aux intentions de vote.
Scandale n° 6 : la mystification sur la précision des résultats annoncés.
Scandale n° 6 : la mystification sur la précision des résultats annoncés.

Mais le plus grave dans cette présentation, c'est l'image d'absence de déontologie professionnelle que donnent aujourd'hui un certain nombre d'instituts de sondage.
Absence de déontologie que les Français perçoivent et qui devrait être sanctionné par la commission des sondages qui malheureusement intervient très peu.
Notre pays on le sait est le 2ème pays au monde en termes de consommation de sondages et cependant, la défiance déclarée vis-à-vis des sondages est dans certaines enquêtes de près de 70% des Français.

Au vu des derniers sondages sur les départementales, on peut comprendre les réactions de nos compatriotes.
médiapart : Gérard Dahan, économiste et docteur en sociologie,

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