Avant même d’assister à la séance, chacun d’entre nous pouvait lire le compte rendu dans le quotidien Ouest France (10 mars) et dans l’hebdo Journal des Sables (12 mars) alors même que les conseillers communautaires n’avaient pas encore débattu et voté. C’est nouveau… çà va au-delà de l’anticipation, c’est réduire ce conseil au rôle d’une chambre d’enregistrement.
Plus grave encore, laisser dire dans la presse que l’augmentation future de nos impôts est due à la construction du centre aquatique et à la réalisation de la crèche n’est pas acceptable… ceci revient à reconnaître implicitement que les investissements décidés n’étaient pas financés. Je croyais qu’un budget doit être « équilibré et sincère ».
Principaux sujets à l’ordre du jour, le budget communautaire 2015 et la fixation des recettes (nos futurs impôts).
Principaux sujets à l’ordre du jour, le budget communautaire 2015 et la fixation des recettes (nos futurs impôts).
L’opposition de gauche a justement réclamé des comptes à M. Joël MERCIER (en charge des finances de la CCO depuis 2008) et au Président MOREAU (alors Vice-Président de l’ancien en équipe). Ces deux là ont passé une bien mauvaise soirée et pour les avoir bien observé, ils ont du faire face à une belle tempête.
Chacun d’entre eux, à sa façon, a tenté de se « dédouaner » en renvoyant vers l’ancienne équipe la paternité des décisions qui ont mené la CCO dans une impasse financière. Sauf que, tous les deux faisant partie de cette équipe. M. MOREAU qui avait perdu de sa superbe habituelle, a imputé ces décisions à l’ancien Président (les oreilles de Louis GUEDON ont du siffler jusqu’au larsen) et plus fort encore qualifié le budget soumis ce soir « de dernier budget de la mandature précédente ». Il finira par reconnaître que la situation financière de la CCO est difficile, que tous les voyants sont passés à l’orange et que si on ne prend pas de mesures (douloureuses) la CCO serait en cessation de paiement en 2016. « Les projets et les dépenses engagés produisent leurs effets maintenant. On doit donc réduire la voilure et revoir à la baisse les investissements et les frais de fonctionnement ».
J’ai noté tout au long de la soirée une série d’informations qui explique qu’aujourd’hui il faut payer la note :
L’entêtement à vouloir maîtriser toute la zone de la Vannerie par l’achat des terrains (la CCO n’en possède pas tout à fait la moitié)
La construction du centre aquatique sans évaluation des coûts générés par l’exploitation (quid des énergies renouvelables ?)
Le regroupement de toutes les structures de crèche et l’augmentation des places (reprise des personnels de la crèche associative)
L’investissement dans le village nautique de façon hasardeuse (pas de locataires – remboursement de l’emprunt non couvert par les loyers)
L’aménagement de zones d’activités économiques qui ne trouvent pas preneurs
La baisse des dotations de l’État et la baisse des rentrées fiscales
L’achat d’un immeuble avenue Carnot pour agrandir les locaux administratifs de la CCO
Les transports en commun (bus Oléane)
L’explosion des dépenses de fonctionnement
Tous les budgets annexes sont déficitaires
La proposition de mettre les trois communes à contribution par l’abandon partielle ou totale de la compensation que leur verse la CCO n’a pas été retenue. Elle avait pourtant l’avantage d’atténuer la hausse des impôts. Je salue aussi le courage de Brigitte GAUVIN et Frédéric CHENECHAUD qui ont fait part de leurs désaccords sur une quelconque augmentation des impôts et ce pour respecter l’engagement pris pendant la campagne électorale.
Le conseil communautaire a donc voté le budget et l’augmentation du taux de 15% de la taxe d’habitation.
Pour ce compte rendu je suis resté volontairement dans un exposé de la situation. Je vous donnerais mes impressions sur la situation de la CCO dans un prochain article.
Serge BILLIG, Président