Anthony Pitalier a 28 ans et se présente pour la première
fois à une élection. Il est à la tête d’une liste union de gauche « Construire
l’avenir ensemble » à Château d’Olonne en Vendée. À travers son parcours, son
engagement politique, ses objectifs de campagne… il nous explique ce qui le
motive à se présenter aux élections municipales.
Avez-vous déjà une expérience en politique ?
Je m’intéresse depuis longtemps à
la politique. C’est un virus que j’ai attrapé à l’âge de 15 ans, j'étais encore
au collège. Je me souviens des mercredis après-midi où je regardais les
questions d’actualité à l’Assemblée nationale. On me prenait un peu pour un
extra-terrestre à l’époque (rire).
J’ai ma carte au Parti socialiste depuis 2004. J’ai commencé par être collaborateur stagiaire pour Élisabeth Guigou en 2006 pendant la campagne présidentielle. Depuis 2007, je suis employé comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale.
J’ai ma carte au Parti socialiste depuis 2004. J’ai commencé par être collaborateur stagiaire pour Élisabeth Guigou en 2006 pendant la campagne présidentielle. Depuis 2007, je suis employé comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale.
Pourquoi vous engagez-vous pour ces élections municipales ?
Quel temps consacrez-vous à la campagne ?
C’est beaucoup de temps car une
élection municipale ce n'est que du terrain. On doit être proche de la
population avec du porte à porte, des réunions publiques, des contacts presse…
À partir de ce vendredi, avec la suspension des travaux parlementaires, ça va
devenir mon activité à plein temps. Jusque-là, j’aménageais mes horaires pour
être à la fois à l’Assemblée nationale et sur Château d'Olonne.
Être un jeune candidat, est-ce un avantage ou une difficulté ?
Sincèrement je trouve que c’est un
avantage. Dans 99 % des cas l’accueil est très favorable même si ça ne veut
rien dire en terme de votes. On me dit souvent « C’est bien de voir un jeune,
ça fait du renouvellement ». Après il y a les 1 % restant qui disent « Est-ce
que vous n’êtes pas trop jeune » et c’est une chose que je peux comprendre, il
faut faire ses preuves aussi. Au début j’avais cette inquiétude et puis lors
des réunions publiques les gens se rendent compte que ça tient la route. Ça
prouve que l’on peut faire confiance à la jeunesse que ce soit en politique ou
dans d’autres domaines. C’est comme dans le monde du travail, on peut reprocher
aux jeunes leur manque d’expérience mais il faut nous laisser faire nos preuves.
Que souhaitez-vous changer pour les jeunes dans votre ville ?
J’ai peut-être une vision
différente en tant que jeune candidat mais il est hors de question que je tombe
dans le jeunisme. Au contraire, l’un de mes thèmes de campagne c’est l’intergénérationnel.
Oui, il y a des solutions concrètes pour les jeunes notamment pour les attirer
sur la commune. Je veux notamment mettre en place une bourse communale pour les
jeunes qui ont un projet de création ou de reprise de société. Cette prime de
soutien de 1000 à 10 000 € pourrait être un coup de pouce pour se présenter
devant une banque. Mais attention, je veux aussi que chaque personne ait sa
place. Je ne veux pas être le candidat des jeunes mais celui de toutes les
générations.
Quelles doivent être les qualités d’un bon candidat ?
Quand on fait de la politique il
faut être avant tout à l’écoute et au service des gens. Il faut prendre du
temps pour les écouter et essayer de trouver des solutions. Et surtout ne pas
promettre des choses que l’on ne pourra pas tenir. Il faut rester crédible.
Comment amener les jeunes à s’intéresser aux élections municipales et à aller voter ?
Il faut aller les voir un par un
avec le porte à porte par exemple. Pour que les jeunes s’intéressent à la
politique, il faut que nous aussi on s’intéresse à eux. Le vote est un acte
citoyen, c’est un droit mais surtout un devoir. Pour pouvoir se plaindre de
manière légitime, il vaut mieux voter. C’est important de voter pour choisir la
politique qui va être menée. C'est une chance à saisir.
Propos recueillis par
Murielle TRAVADON