« On récolte ce que l'on s'aime », corrige-t-on à Chamery
(2éme partie) la création des réseaux de monnaie locale.
Les réseaux de monnaie locale, ça ne vous dit peut-être pas grand chose ... c'est moins sexy que le musée Vuitton, moins béton ciré ...Et pourtant...
Avec ces réseaux on reste dans le registre de la générosité ; et c'est aussi une affaire de pognon ; mais, cette fois, ça concerne ceux qui en ont moins, ou ceux qui n'en ont plus beaucoup , mais qui compensent par de beaux gestes de proximité, faits d'échanges et de solidarité. ..
Initiés en Argentine à la fin des années 90 lors de la crise du peso, les réseaux de monnaie locale ont connu un regain d'activité en Grèce aprés 2010, lorsque ce pays s'est vu imposer une politique d'austérité qui a engendré un fort ralentissement de l'activité économique et donc une montée catastrophique du chômage et de la précarité ( sans pour autant réduire significativement les déficits publics...)
Dans certaines villes (Padras, Volos...) il a donc fallu « organiser » la survie . Dans le droit fil des S.E.L (système d'échange local) des réseaux locaux ,ouverts aux particuliers, aux commerçants, aux sociétés, ont organisé le troc de produits et de services en créant des monnaies virtuelles à l'écart de toute spéculation et de toute régulation financiére...
Ces réseaux ont essaimé, sous diverses formes ; une trentaine en Allemagne ; plus de 20 dans notre pays...dont les SoNantes , qui furent crées en 2014. Il existe aujourd'hui 13000 réseaux dans le monde..
On trouve sur la toile une multitude d'articles sur les SEL, les TEM (monnaie alternative grecque), les EUSKOS, les écoles alternatives...plus interessants que ceux consacrés à LVMH.
N.B; On peut lire également les ouvrages de Bernard LIETAER