Le moment est décisif.
Dimanche, nous avons la possibilité d’installer une vraie alternative à la tête
de l’Union. Il faut donc appeler à la mobilisation pour faire basculer, enfin, l'Europe à gauche.
Il importe que cette élection
soit utile pour l’Europe et utile pour la France. Le choix de la France,
c’est le choix d’une Europe du progrès, d’une Europe qui se tourne vers
l’avenir, qui fait le choix de la croissance.
Tandis que cette Europe
construite pour refuser les guerres votera dimanche, des gens en Ukraine, le
même jour, risqueront leur vie pour aller voter.
Qu'est-ce que l'Europe ?
Ce sont des peuples qui ont choisi de dépasser le pire et défendre le meilleur,
ensemble. C'est un projet unique au monde et on ne le dit pas assez.
Chaque étape a été difficile,
mais l'Europe a continué d'avancer. Il y a 30 ou 35 ans, qui aurait pensé
possible de circuler librement entre les pays d'Europe ? Il y a 30 ou 35 ans,
il ne faut pas oublier que c'est le Mark qui dominait l'Europe. Que les
nostalgiques de l'Europe des frontières se rappellent ce que c'était que cette
période.
L'Europe
reste la solution à condition qu’elle change l’orientation des politiques
menées. C’est la liberté de circulation qui favorise le dynamisme économique
des pays, c’est l’UE qui nous permet de mieux défendre notre modèle de société
face à des pays comme les Etats-Unis ou la Chine, c’est l’UE qui rend la France
plus forte dans le monde.
Mais
cette élection sonne aussi l’heure du bilan de la droite européenne. Ce bilan
est implacable : échec à surmonter la crise et relancer
la croissance, échec à maîtriser la finance, pour la mettre au service de
l'économie réelle. Echec à relancer l'emploi et à lutter contre le dumping
fiscal et social. Dix années d'incapacité et de renoncement ont installé la
désillusion dans le cœur des Européens.
Quant à l'extrême droite, elle
ne cherche pas de solutions. Elle ne cherche que des boucs-émissaires. Elle ne
propose jamais de projet. Sortir de
l'Europe, ce serait d'abord une très mauvaise nouvelle pour les plus faibles,
pour les moins fortunés, pour les gens au niveau de vie modeste, ceux dont
l'extrême droite prétend défendre les intérêts, mais dont elle prépare la ruine
par une politique absurde. La sortie de l'euro, c'est le
chaos.