Amiante, pesticides, plomb, nucléaire, téléphonie mobile, Ogm... Dans
son livre « La science asservie », (novembre 2014), la
sociologue de la santé, Annie Thébaud-Mony, montre comment de nombreux
chercheurs contribuent à instaurer une « stratégie du doute » sur les
risques auxquels les populations sont exposées.
Une stratégie qui a commencé avec le tabac quand les fabricants ont
nié les conséquences de la cigarette sur la santé des fumeurs avec la
complicité de certains scientifiques (dont l'industrie finançait les
travaux) et qui a continué avec le scandale de l'amiante. La même
fabrique de l'incertitude est à l'oeuvre aujourd'hui avec les
perturbateurs endocriniens ou encore les faibles doses de polluants...
La chercheuse dénonce ce « processus de confiscation de la science au
service des intérêts privés de grands groupes industriels, souvent avec
la complicité active de l’État ». Un système dont le seul objectif est
de noyer le poisson , et de conditionner les citoyens dans l'idée que les
études sont contradictoires, qu'on ne sait pas, qu'on ne peut pas
conclure... alors que bien souvent, les conséquences des toxiques sont
connues.
....Les gagnants de cette bataille sont les industriels, les perdants, les
usagers à commencer par les ouvriers qui, en 2008, avaient dix fois plus
de risques de mourir d'un cancer qu'un cadre supérieur, contre quatre
fois plus en 1984.
"Garder la même détermination : vigilance, protection de sa santé et partage des connaissances .
Refuser d'acheter des produits suspects ..ce sera déjà un premier écran et ce ne sera pas facile ..
Vivre plus longtemps avec deux ou trois pathologies invalidantes dues aux toxiques avalés malgré nous ...ça rime à quoi ? " annick
"Garder la même détermination : vigilance, protection de sa santé et partage des connaissances .
Refuser d'acheter des produits suspects ..ce sera déjà un premier écran et ce ne sera pas facile ..
Vivre plus longtemps avec deux ou trois pathologies invalidantes dues aux toxiques avalés malgré nous ...ça rime à quoi ? " annick