Justice. Le procès pour diffamation de la Fève attendra
La presse
poursuivie pour diffamation, la Fève complice pour avoir remis en cause
la qualité du compost de Trivalis... Un vice de procédure a ajourné le
procès aujourd'hui.
Match nul, et déception dans les deux camps, cet
après-midi, au tribunal correctionnel de La Roche, alors qu'une Foule
monstre était venue soutenir les membres de la Fédération éco-citoyenne
de Vendée (Fève).
À l’origine, une plainte contre X déposée par
Trivalis. Ulcéré le syndicat d'économie mixte par la énième attaque de
la Féve. En juin 2013, elle avait divulgué par voie de presse les
résultats d'analyse d'un échantillon de compost, au sortir de l'usine de
tri mécano-biologique (TMB) de Saint-Chistophe-du-Ligneron. Selon le
laboratoire indépendant Analytika, le produit contiendrait "des contaminants organiques cancérigènes... "
Résultat, dans le collimateur du juge d'instruction : la presse (le journal du Pays Yonnais, Le Courrier vendéen, France 3)
poursuivie pour diffamation. Aujourd'hui, le tribunal correctionnel
yonnais plaçait également sur le banc des prévenus, le président de la
Fève, Paul Arrivé, et sa vice-présidente Danielle Laumont pour
complicité de diffamation.
Inattendu, un incident de procédure a
bloqué le déroulement du procès, qui pourra, ou non, être reporté. La
cause : une exception de nullité soulevée en introduction par l'avocate
du président de France Télévision. Une fois l'instruction terminée, il y
a un délai de trois mois pour que chacune des parties, y compris le
parquet, expose ses observations, puis d'un mois supplémentaire pour que
tout le monde puisse répondre. Ce délai de quatre mois incompressible
n'aurait pas été respecté. Le tribunal a suivi ce positionnement. Le
dossier retourne donc chez le juge d'instruction, à l'initiative du
procureur de la République.