le CNIID écrivait en juillet 2013
« La
FEVE, (fédération composée d’une vingtaine d’associations citoyennes
environnementales) a demandé à un laboratoire indépendant Analytika* de
mesurer les contaminants présents dans l’échantillon de compost vendu à un
agriculteur de la région.
Ces analyses ont
montré notamment que les taux de phtalates (perturbateur endocrinien reconnu)
étaient très élevés de même que ceux de plomb et cadmium (métaux lourds). La
concentration de plomb y était dix fois supérieure à la norme. La conclusion du
laboratoire est que "le degré de pollution chimique organique de cet
échantillon apparaît particulièrement préoccupant, et des mesures quantitatives
complémentaires [...] semblent absolument indispensables avant la mise sur le
marché d’un tel produit, dont l’usage est très vraisemblablement
dangereux".
Le laboratoire
n’a pas utilisé la même méthodologie que celle imposée par la norme NFU 44051 mais
cela ne remet pas en question les résultats. Seule est difficile la
comparaison avec les seuils de la norme, les méthodes d’analyse n’étant pas les
mêmes. Pour rappel cette norme autorise pour chaque mètre cube de compost
produit la présence de 5 kg de verre et métaux et 2,7 kg de plastiques.
Suite à ces
accusations, le syndicat de traitement Trivalis qui gère cette installation a
rétorqué que cet échantillon était en fait du refus d’affinage, non destiné aux
agriculteurs. Cette justification aurait des conséquences pires
encore que les accusations actuelles : le criblage qui sépare le refus
d’affinage du compost final permet de retirer les gros morceaux de plastique
mais pas les micro-contaminants qui restent dans la fraction fine (et donc le
compost final). Les arguments de Trivalis ne jouent donc pas en leur faveur
quand on y regarde de plus près. Et le fait que le Syndicat ait déposé plainte
contre X connaissant pourtant ses opposants conforte cette idée. »
* Analytika Centre Indépendant d'Investigations et Expertises en Chimie Organique,
"Limiers de l'environnement", depuis 1991 (affaire TOTAL ERIKA)
Source : CNIID
publié le 23 juillet 2013,
par le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets-