CONSTRUIRE L'AVENIR ENSEMBLE
 

09/10/2012

la FEVE nous communique

Mme Besse et le TMB 

Tri Mécano-Biologique des ordures ménagères

Dans une question écrite datée du 24 janvier 2012,
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-126610QE.htm) 
 Mme Besse a demandé au gouvernement sarkozyste de s'opposer au projet de la Commission Européenne sur le TMB. Car l'Europe envisage de supprimer l'autorisation d'utiliser pour l'agriculture le produit issu du TMB, jugé potentiellement dangereux, et déjà interdit en Allemagne et en Angleterre sur les terres agricoles.
Mais Mme Besse affirme sans rire que ce compost est "accepté par les agriculteurs" et peut servir à "la regénération des sols nécessitant de la matière organique".

De quoi s'agit-il ?
Le Conseil Général de Vendée a lourdement investi dans un projet de construction de 4 unités de TMB pour gérer le délicat problème des ordures ménagères. Deux unités sont actuellement en activité. Mais le coût final a été jugé excessif, le résultat plus que décevant, et des menaces européennes planent sur l'avenir de cette filière, au point que la construction des autres plateformes TMB prévues par le Conseil Général de Vendée reste en suspens.

Le TMB, comment ça marche ?
Le contenu des sacs poubelles est trié par des machines. On fait subir à la matière organique un processus de fermentation en espérant qu'il ne reste rien de toxique. Le "compost" obtenu ainsi grâce à nos poubelles ménagères se verra adjoindre 20% de compost issu de déchets verts avant d'être épandu sur les terres agricoles.
Dans un premier temps les promoteurs du TMB garantissaient pouvoir fournir un produit "normé" c'est-à-dire conforme aux normes européennes.

Mais d'après un rapport de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) publié en mai 2010, que Mme Besse ne semble pas avoir lu, seulement 7 % des « composts » issus d'ordures ménagères répondraient à la norme sur les amendements organiques (NFU 44051) à respecter depuis le 1er mars 2009. En effet, la matière organique contenue dans nos poubelles est déjà contaminée par différents polluants quand elle arrive à l'usine de TMB (piles électriques, solvants, petits déchets de plastique, médicaments, restes de pots de peinture et toutes sortes de produits chimiques).
C'est la découverte de traces de métaux lourds et de produits toxiques dans le compost issu du TMB qui a incité la Communauté Européenne à vouloir durcir la législation actuelle au point d'envisager de refuser dorénavant au compost TMB l'autorisation d'être utilisé en agriculture.
Mme Besse n'est pas d'accord et a demandé au gouvernement Fillon de s'y opposer.
Les agriculteurs vendéens apprécieront.
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Lecture recommandée à Mme Besse :
http://www.cniid.org/Risques-et-limites-du-traitement-mecano,101http://www.cniid.org/Risques-et-limites-du-traitement-mecano,101
Voir aussi la très récente lettre (26 mai 2012) du socialiste Claude Bartolone au commissaire européen chargé des questions environnementales
http://www.claudebartolone.net/2012/05/26/compost-des-ordures-menageres-suite-a-mon-courrier-le-commissaire-europeen-saisit-ses-experts/http://www.claudebartolone.net/2012/05/26/compost-des-ordures-menageres-suite-a-mon-courrier-le-commissaire-europeen-saisit-ses-experts/

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La question du TMB en Vendée
connaît un rebondissement assez savoureux ces jours-ci.

Le sénateur Bruno Retailleau, président du Conseil Général de Vendée, a fait savoir (Ouest-France 24 mai 2012) qu'il avait déposé un projet de loi rendant obligatoire l'indemnisation du préjudice écologique, et qu'il voulait même ajouter à son texte :
« Tout fait quelconque de l'homme qui cause un dommage à l'environnement oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. La réparation du dommage à l'environnement s'effectue prioritairement en nature. »

La Fédération écocitoyenne de Vendée (la Fève), opposée de longue date aux usines de tri mécano-biologiques, en profite pour mettre les pieds dans le compost : « Épandre du compost pollué en omettant de parler de la gravité des conséquences de son utilisation agricole ne serait-il pas un préjudice grave causé à l'environnement avec mise en danger de la vie d'autrui ? »
Et, ajoute, non sans pertinence et impertinence, que le président du conseil général pourrait bien être « la première victime » de son projet de loi.
Le site de la Fève
                    http://www.feve-vendee.org/ http://www.feve-vendee.org/

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