A La
Roche-sur-Yon, une œuvre de Carlos Cruz-Diez a été envoyée chez le
ferrailleur. Elle était évaluée à 200 000 €. L'artiste, outré, réagit.
Jeudi dernier, nous évoquions la disparition d'une œuvre de Carlos Cruz-Diez, jetée à la casse au nom de la sécurité dans un collège.
L'œuvre,
une colonne de six mètres de haut, était placée depuis 1972 à l'entrée
du collège des Gondoliers à La Roche-sur-Yon. Pendant les vacances de
Pâques, le conseil général a tout simplement décidé de la détruire. " En mauvais état, elle menaçait de s'effondrer ", justifiait le conseil général.
Carlos
Cruz-Diez, plasticien de la lumière et sculpteur de cette œuvre, a
voulu s'exprimer sur le sort de son travail, estimé à 200 000 €.
"Pour ceux qui ont demandé la destruction de ma "Colonne
Chromointerférente" [...], l'art n'existe pas et n'a aucun sens. S'il en
avait été autrement, l'œuvre aurait été entretenue depuis longtemps", a-t-il souligné, dans une lettre titrée L'insignifiance de l'art. L'artiste franco-vénézuélien, référence dans l'art cinétique, n'aurait jamais pensé "qu'un tel incident puisse avoir lieu dans un pays que tous considèrent comme cultivé et fervent défenseur des arts".