CONSTRUIRE L'AVENIR ENSEMBLE
 

23/01/2012

article Ouest Fce sur le net: Après le triomphe de Mélenchon sur Fce 2, Hollande emballe les troupes au Bourget




Un discours de gauche
François Hollande s'est posé en défenseur des valeurs de la gauche. « J'ai conscience de ma tâche : incarner le changement, faire gagner la gauche et redonner confiance à la France. » Il a rappelé ses promesses sur le droit de vote des immigrés aux élections locales, le non-cumul des mandats, l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives, la création de 60 000 postes dans l'Éducation. Il s'est aussi érigé en défenseur de la laïcité, s'engageant à inscrire dans la Constitution la loi de 1905.
Le candidat s'est efforcé de « fendre l'armure » en donnant un ton personnel à son allocution. Se posant, sans le citer, en contre-exemple de Nicolas Sarkozy, il a lancé : « Je ne m'exhibe pas, je reste moi-même, c'est ma force. Je ne suis pas un vorace. Je suis constant dans mes choix. Je n'ai pas besoin de changer en permanence pour être moi-même. J'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent. »
Sa vision de la présidence
François Hollande s'est engagé à « préserver l'État et sa neutralité face aux puissances d'argent ». Il réduira de 30 % les indemnités du chef de l'État et de ses ministres. Il s'est engagé à « respecter les compétences et d'abord celles du Premier ministre », à partager le pouvoir de nomination aux plus hautes fonctions, promettant de ne plus désigner les présidents de l'audiovisuel public.
Contre la finance
« Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance », a-t-il lancé à ceux qui lui reprochent d'incarner une gauche pas assez combative. S'il est élu, il fera voter une loi pour contraindre les banques à séparer activité de dépôt et opérations spéculatives. « Les produits toxiques seront interdits. Les stock-options seront supprimées et les bonus encadrés. » Le candidat s'est aussi prononcé pour la création d'une taxe sur les transactions financières et d'une agence publique de notation à l'échelle européenne.
La fin des privilèges
Égalité : un mot tiré de la devise républicaine que François Hollande a martelé une dizaine de fois. Cette égalité passe par le droit des homosexuels au mariage et à l'adoption, la parité homme-femme, un tarif progressif pour l'eau... Et par la réforme fiscale : « Rapprochement puis fusion » de l'impôt sur le revenu et de la CSG, création d'une tranche supérieure à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 €. « Je serai le président de la fin des privilèges », a-t-il promis.
Le redressement du pays
François Hollande en a fait un slogan de campagne : « Je ne promettrai rien que je ne suis capable de tenir. » Il rétablira l'équilibre budgétaire « en fin de mandat ». Il confirme que « le nombre total de fonctionnaires ne changera pas », même s'il sera mis fin à la « règle aveugle » du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Le candidat socialiste fera de la réindustrialisation de la France « une priorité », créera une banque publique d'investissements et exigera des entreprises qui délocalisent « qu'elles remboursent immédiatement les aides publiques perçues ».
Logement, sécurité
Le candidat socialiste a annoncé plusieurs mesures en faveur du logement. Il promet de mettre à disposition des collectivités locales des terrains de l'État pour en construire de nouveaux. De doubler le plafond du livret A pour financer le logement social. De multiplier par cinq les sanctions pour les communes qui ne respectent pas le seuil des 20 %. D'encadrer les loyers là où les prix sont excessifs.
Il n'a pas calé sur la sécurité, traditionnel point faible de la gauche. Il propose de créer des « zones de sécurités prioritaires ». Il met en garde les délinquants financiers, les fraudeurs fiscaux, tout comme « les petits caïds » qui sévissent dans les quartiers : « La République vous rattrapera ! »
La France et l'Europe
François Hollande a annoncé qu'il proposerait à l'Allemagne, dès janvier 2013, cinquante ans après le Traité de l'Élysée, un nouveau traité d'amitié, pour rééquilibrer la relation. Les Allemands, prévient-il, « devront faire preuve de solidarité. L'Allemagne ne restera pas forte dans une Europe faible ». Il a estimé que la France devait « retrouver l'ambition de changer l'orientation de l'Europe ». S'il est élu, il proposera de renégocier les accords du 9 décembre pour donner à l'UE « les instruments pour dominer la finance » et lui permettre de lancer des euro-obligations.
O.F net le 23/01/12 



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