L’agriculture biologique en danger !
De
plus en plus nombreux sont les consommateurs qui cherchent à concilier
une alimentation saine et de qualité et le respect de l’environnement.
Pour répondre à ces attentes, le ministre de l’agriculture a présenté en 2013 le plan « Ambition bio 2017 » dont l’objectif,
à l’horizon 2017, est à la fois le doublement des surfaces cultivées en
agriculture biologique qui passeraient ainsi de 1 million à 2 millions
d’hectares et une forte augmentation de la consommation française de
produits issus de cette agriculture. Ce plan s’attache à
développer la production et structurer les filières de production, de
transformation, de commercialisation et de distribution.
Mais
il apparaît que la mise en œuvre en France de la nouvelle PAC
(Politique Agricole Commune) à partir de 2015 ne permettra pas, en
l’état, d’atteindre ces objectifs. Elle pourrait, en effet, se traduire
par une réduction des soutiens publics dont bénéficient les agriculteurs
biologiques depuis 2007 au risque de provoquer la disparition de fermes
conduites en bio depuis longtemps.
Ces
aides sont d’une importance primordiale : elles compensent le fait que
les agriculteurs bio perçoivent historiquement moins d’aide de la PAC en
raison de rendements plus faibles et rémunèrent des pratiques qui
bénéficient à l’ensemble de la société : l’agriculture biologique ne
pollue pas, elle préserve la santé des hommes, elle respecte
l’environnement, la biodiversité et les paysages, elle crée des emplois.
Elle n’oublie pas les générations futures.
Pourtant,
il n’est pas trop tard, l’Etat et les régions ont encore la possibilité
d’infléchir les financements européens pour soutenir le développement
de cette agriculture et atteindre les objectifs d’Ambition bio 2017.
Nous ne pouvons pas accepter que ces aides soient remises en question !