CONSTRUIRE L'AVENIR ENSEMBLE
 

07/09/2009

lettre ouverte de Alain GUYOT au Journal des Sables

Monsieur,Vous substituant à Trivalis et au commissaire enquêteur lui-même qui n'ont jugé utile, ni d'informer systématiquement la population du territoire des Olonnes directement concernée, ni de mettre en place des réunions publiques d'information, vous avez choisi de vous adresser par voie de presse aux élus locaux pour leur vanter les mérites du TMB et les exhorter à soutenir ce choix politique.

Cette initiative, qui a retenu toute mon attention, appelle toutefois quelques observations, certains de vos arguments quelque peu "approximatifs" méritant que l'on s'y arrête quelques instants.

En préalable je crois nécessaire que vous expliquiez ce qui fonde votre légitimité à vous adresser à nous, le simple fait d'apprendre l'existence de votre association ne renseignant guère à son sujet : d'où parlez-vous? Comment et quand votre association a-t-elle été créée? Pourquoi n’en a-t-on jamais entendu parler ? Pouvez-vous nous éclairer et confondre ceux qui pensent qu'elle ne serait rien d'autre qu'une courroie de transmission?

Réécrivant rapidement l'histoire, vous nous rappelez l'épisode de l'incinérateur en nous expliquant que le président du conseil général avait pris les choses en main et fait en sorte d'annuler ce choix coûteux et dangereux. Mais qui donc avait fait ce choix, si ce n'est Trivalis et le Conseil Général lui-même? Alors qui a sauvé la Vendée ? L’action du président ou, comme vous le sous-entendez, l’opposition très forte de la population ?

Vous écrivez ensuite que ce plan départemental aurait été élaboré démocratiquement, puisqu'il aurait été approuvé par 40 associations de défense de l'environnement.
Cet argument est, lui aussi, fort contestable.Il est possible en effet que certaines associations aient été Invitées, voire consultées,après l’abandon du projet d’incinérateur

Quoi qu’il en soit, les informations qui leur sont parvenues depuis 2006 ayant beaucoup évolué, il est établi que les associations les plus importantes et les plus représentatives en matière d’environnement et de développement durable ont toutes condamné ce procédé à l’occasion de l’enquête publique.
Pouvez-vous expliquer selon quelle procédure les associations que vous mentionnez auraient été consultées et préciser combien d'entre elles confirment aujourd'hui leur soutien au TMB?Les prises de position étant réputées publiques, je vous engage vivement à publier la liste des associations qui ont approuvé le choix du TMB.Vous dites enfin que le 10 juillet 2009 la Chambre d'Agriculture de Vendée a signé une convention avec Trivalis et le Conseil Général pour marquer sa confiance à la qualité du compost qui sortira des usines de traitement

Une seule question: avez-vous vraiment lu cette convention?

Nous nous la sommes nous-mêmes procurée auprès du commissaire enquêteur: figurez-vous qu’aucun engagement des agriculteurs n’y figure !La Chambre d'agriculture indique seulement qu'elle demandera à ses conseillers de rechercher les agriculteurs qui exploitent à proximité du Taffeneau et qui seront volontaires pour utiliser le compost produit par TMB. Vous conviendrez avec moi qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et qu’il est actuellement impossible de dire ce qu’on fera finalement de ce compost.

Pourquoi prétendre, comme vous le faites avec d’autres, que ce problème est réglé, alors qu’il ne l’est pas ? Pourquoi cherchez-vous à abuser les élus locaux?

Savez-vous en outre si les agriculteurs devront payer ou seront payés pour utiliser ou « écouler » ce compost ? Le doute subsiste…


Etes vous certain enfin que les agriculteurs qui bénéficient de baux d’exploitation pourront épandre ce compost sans l’accord de leurs propriétaires ? rien n’est moins sûr !


Les agriculteurs ont déjà été échaudés une première fois en épandant un compost (première génération) qui contenait des matières plastiques, des piles, des seringues..etc; Et devinez qui mit un terme à ce scandale : le fabriquant lui-même (Trivalis) et ses ingénieurs qualifiés ? Non point ! Le Conseil Général de la Vendée ? Que nenni ! Les instances de contrôle qui devraient contrôler? Vous n’y êtes pas !


Ce scandale prit fin par arrêté préfectoral, sur plaintes d’associations responsables.

Vous l’affirmez vous-même : l’affaire est sérieuse.Il me plait donc de penser que vous aurez à cœur de participer à la recherche d’une solution en répondant, dans un premier temps aux questions posées par la présente correspondance.

Alain GUYOT Conseiller municipal du Château d’Olonne ; Président d’Alternative Citoyenne

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