Après le refus de
fusionner rapidement, le président de l'intercommunalité doit "tirer
les conséquences" pense l'opposition castelolonnaise. Elle appelle à
une agglomération. Et reproche de rater des subventions.
« Quand on tape du poing sur la table pour une fusion avant la fin de l'année... Et que c'est un échec, il faut en tirer les conséquences... » Lesquelles ? « Si c'était moi, je démissionnerais », répond
Anthony Pitalier. Le conseiller municipal d'opposition de gauche au
Château-d'Olonne, désormais candidat aux élections régionales après les
départementales, lance une charge contre le député-maire d'Olonne,
Yannick Moreau, président de la communauté de communes.
Le Château
a refusé, récemment, d'accélérer le processus d'union des trois
communes, comme le suggérait Yannick Moreau, pour bénéficier du maintien
des dotations de l'État. « Nous soutenons la position du maire du Château-d'Olonne, appuie Anthony Pitalier. Je ne signe pas un chèque en blanc. Il faut d'abord bâtir un projet économique, touristique, culturel, sportif... La fusion pour la fusion ne vaut pas grand-chose. Et quand on ne propose pas de programme, ça échoue. »
La gauche, comme le maire du Château et les oppositions voisines, souhaite une consultation de la population. « Il faut plus de démocratie, de dialogue, de transparence. »
Un million d'euros sous le nez
L'accélération
de la fusion aurait pu faire gagner six millions d'euros, avait calculé
Yannick Moreau. Selon Anthony Pitalier, par ailleurs attaché
parlementaire, le « territoire » a aussi perdu un million. En ne
postulant pas au programme Leader, financé par la Région et l'Europe, en
faveur du développement économique. « Il y a eu une assemblée des
territoires récemment. Nous sommes les seuls, en Pays de la Loire, à ne
pas avoir fait de demande. Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas de projet ? »
Le
conseiller communautaire critique la hausse récente de la taxe
d'habitation intercommunale et l'achat d'un bâtiment pour agrandir le
siège social, pour 650 000 €.
Enfin, Anthony Pitalier appelle désormais, comme, notamment l'association Vivre Les Sables (Ouest-France de jeudi), à se concentrer sur la perspective d'une communauté d'agglomération. «
La loi « Notre », sur l'organisation territoriale, va fixer un seuil
qui obligera les communes d'Auzance et Vertonne à se retourner vers
d'autres collectivités, d'ici 2017. Cela change tout. »
Les
maires des six communes disent se retrouver une fois par mois, avec
celui de Saint-Mathurin, actuellement membre des Achards. « Il n'y a aucune transparence, regrette Anthony Pitalier. Pourquoi la population n'est-elle pas informée de l'avancée de ces discussions ? On n'a plus confiance. » Pour l'élu, « il faut y travailler activement. Définir les futures compétences de cette agglomération. Et ensuite, voir si l'union des trois communes a toujours un sens ».