CONSTRUIRE L'AVENIR ENSEMBLE
 

29/01/2009

LE BARRAGE SUR L'AUZANCE AU CONSEIL MUNICIPAL DU CHATEAU D'OLONNE

Ce projet de barrage fait partie du schéma départemental d'alimentation en eau potable . Il serait le deuxième plus gros barrage de Vendée. La DIREN (direction régionale de l'environnement) qui est un service de l’Etat, n’approuve pas cette solution et lui préfère un transfert d'eau pompée dans la Loire. La DIREN considère que la solution du barrage n’est pas conforme à la législation inspirée de la directive européenne (voir ci après le rappel règlementaire) Selon cette directive cadre sur l'eau, le barrage aux conséquences environnementales préjudiciables, ne doit être qu'une solution de repli, après avoir démontré qu'il n'y a pas d'autre solution.

Le conseil municipal du 27 janvier 2009 était appelé à se prononcer sur la motion initiée par Vendée eau, le syndicat départemental d'eau potable visant à faire prévaloir le projet de barrage.

Le maire de Château d'Olonne s'en est pris à l'État (la DIREN) qui a osé émettre un avis défavorable à la réalisation de ce barrage.
Minimisant le coût environnemental du projet ( il a ironisé en citant deux ou trois espèces de volatiles éventuellement menacées par la construction d'un tel ouvrage)... il a réaffirmé à plusieurs reprises qu'il nous fallait absolument ce barrage pour satisfaire les besoins du tourisme estival.
Il n'a présenté aucun dossier; il a simplement demandé que les conseillers se mobilisent comme un seul homme pour réclamer un barrage qui a déjà coûté très cher en frais d'études et en acquisitions foncières.

J'ai donc été contraint de réagir.

Sur la forme:

le chef dit: "votez pour", en s'appuyant sur un seul argument "le barrage est moins cher!", et les troupes doivent s'exécuter! puisqu'on nous dit que c'est la bonne solution, il faut comprendre que c'est la bonne solution! et admettre que les techniciens de la DIREN sont des ânes, ou des fonctionnaires bornés!

Sur le fond:

le maire se garde bien de dire que la position de la DIREN ne fait que découler d'une directive européenne, directive qui paraît fondée puisque "le Grenelle de l'environnement" a lui-même demandé que l'on mette un terme aux ruptures artificielles dans les cours d'eau.
Mais pour le maire et sa majorité, cette logique n'a aucun sens; puisqu'il nous faut de l'eau, rapidement, et à moindre coût!
Peu importe que l'on continue de piller les ressources naturelles de la planète: nous devons satisfaire nos besoins; donc nous pouvons nous servir! Pourquoi chercher à économiser l'eau et à se comporter en bons citoyens puisque avec ce barrage nous pourrons laisser les robinets couler...

Cette politique est totalement irresponsable.

Tout comme l'est ce que fait la commune (ou plutôt ne fait pas) en matière de développement durable et de réduction des coûts énergétiques;
On refait la rue Clémenceau sans prendre la peine d'inclure une piste cyclable; on construit des bâtiments communaux sans vraiment innover en matière de chauffage; on ne réalise pas non plus un diagnostic thermique par photo aérienne, des fois que ça pourrait renseigner les habitants quant aux travaux à réaliser pour réduire consommations énergétiques et factures...
Notre commune ne gère pas l'avenir; elle se contente de gérer le présent, avec retard, et en proposant des solutions dépassées...


Alain GUYOT,

Conseiller Municipal

28/01/2009

Pour d'autres solutions que les barrages

Dans un communiqué du 28 janvier 2009, l'association de consommateurs, la Facture d'eau est imbuvable, milite pour d'autres solutions que les barrages.

"Rappelons que notre alimentation en eau provient à 90 % des rivières, contre seulement 40 % en moyenne en France. La question se trouve posée avec la construction d'une nouvelle retenue sur la rivière l'Auzance. La consommation moyenne d'eau augmente peu, 1 % d'ici 2018, nous dit-on. Il s'agit plutôt de répondre aux besoins de la population touristique en cas de sécheresse, comme en 2003.

Seulement voilà, le Grenelle de l'environnement est passé par là, demandant de mettre un terme aux ruptures artificielles dans les cours d'eau. Pour cela il est nécessaire de réorienter l'économie vers moins de béton, moins de maïs, moins de consommation d'eau.

Que faut-il faire à notre avis ?

Pour accroître la ressource : installer une conduite d'alimentation à partir de la nappe alluviale de la Loire. Développer la recherche en eau souterraine, par exemple du côté d'Avrillé. Relier les réserves de Mervent à celle de l'Angle-Guignard, à partir de laquelle l'approvisionnement de la côte peut être assuré.

Pour inciter à l'économie d'eau :

  • baisser l'abonnement en le reportant sur le prix du mètre cube d'eau consommé.
  • Taxer les prélèvements d'eaux souterraines destinés à l'arrosage des cultures (les agriculteurs paient un centime d'euro le mètre cube aujourd'hui)
  • Supprimer les aides à l'irrigation du maïs, grosse consommatrice d'eau l'été en période de pénurie, afin d'inciter à la diversification des cultures.
  • Relever le prix du mètre cube d'eau en juillet et en août pour le diminuer les autres mois de l'année.
  • Fixer un abonnement par mobil-home pour l'eau et l'assainissement, pour que les Vendéens ne soient pas les seuls à supporter les surcoûts des besoins en eau du tourisme.

Barrages: rappel réglementaire

La non-détérioration de l’état existant des milieux aquatiques est un objectif fondamental de la Directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000 (DCE).

L’article 6 de la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 (LEMA) prévoit

l’identification de deux types de cours d’eau par l’autorité administrative :

- les cours d’eau pour lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle a la continuité écologique : il s’agit des cours d’eau en très bon état écologique, ou ceux jouant le rôle de réservoirs biologiques nécessaires au maintien ou a l’atteinte du bon état écologique, ou enfin des cours d’eau dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs amphihalins est nécessaire (1° du I de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement),

- les cours d’eau dans lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs (2° du I de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement).

« Empêcher toute nouvelle dégradation des milieux » est ainsi une orientation majeure du futur SDAGE Loire-Bretagne. Toute opération de restauration, modification ou de création d’ouvrage transversal dans le lit mineur des cours d’eau fait l’objet d’un examen portant sur l’opportunité de la création de l’ouvrage par rapport, d’une part aux objectifs de la gestion équilibrée de la ressource en eau mentionnes a l’article L.211-1 du Code de l’Environnement, d’autre part aux objectifs environnementaux des masses d’eau et axes migratoires concernés, fixés dans le SDAGE.

Lorsque les mesures envisagées ne permettent pas de réduire significativement ou de compenser les effets négatifs des projets pour respecter l’objectif des masses d’eau concernées, ceux-ci font l’objet d’un refus, à l’exception des projets répondant à des motifs d’intérêt général (projets inscrits dans le SDAGE, relevant du VII de l’article L-212-1 et des articles R.212-7 et R.212-11 du Code de l‘Environnement).


Un projet de barrage, quant à lui, doit répondre à des motifs d’intérêt général pour l’alimentation en eau potable, le maintien de la sécurité des personnes et toutes autres activités de développement durable. Il doit être justifié sur la base d’une étude des solutions alternatives démontrant que la raison d’être de l’ouvrage ne peut être assurée par d’autres équipements ayant un impact environnemental moindre et à un moindre coût. Il doit être inscrit dans le SDAGE.

VENDEE GLOBE

Je suis à nouveau invité à participer aux festivités du VENDEE GLOBE, en ma qualité de conseiller municipal.

Lors de l'ouverture du village j'avais déjà été convié à QUATRE pince fesses-champagne- précédés de discours d'auto-congratulation...

  • la première fois par le président de la S'AIME lui-même,

  • la seconde par le Conseiller général,

  • la troisième par le Député de la mer...et

  • la quatrième par le sponsor principal.

Ces festivités coûtant fort cher, j'avais naturellement préféré m'abstenir par respect pour celles et ceux qui souffrent de la crise...

Et voilà que ça recommence!

On remonte actuellement le village du "Vendée Globe"; il faut donc l'inaugurer une seconde fois !

J'avais pensé mettre en vente sur E-BAY mes cartons d'invitation dans l'intention d'offrir le fruit de leur vente à une association caritative.
Mais c'est long et un peu compliqué pour moi.
Alors je mets en vente directement mon premier carton au prix de 100 euros. Le premier lecteur intéressé peut me le faire savoir par courriel (
a.citoyenne@orange.fr); Ses 100 euros seront remis au "Secours populaire" ou aux "Restos du Cœur". Au lecteur de choisir.

Alain GUYOT

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